Traduction Imperial Archives page 34
Chaque grand clan n'a qu'une poignée de noms de famille - une double poignée si l'on inclut les familles vassales. Dans une société où il y a littéralement des milliers de Doji-sans, comment les samouraïs font-ils les distinctions nécessaires ?
Dans de nombreuses campagnes, les joueurs utilisent simplement les prénoms des PNJ : plutôt que de demander où se trouve Doji-san, le personnage se renseigne sur Shigeru-san (ou, plus poliment, Doji Shigeru-san). Les groupes qui souhaitent mettre l'accent sur l'étiquette et la complexité politique peuvent toutefois bénéficier d'une approche différente en approfondissant l'utilisation des insignes honorifiques.
Les suffixes familiers -san et -sama sont bien connus de la plupart des joueur de L5A, mais ce ne sont que les deux suffixes les plus courants qui peuvent être attachés à un nom pour montrer une relation ou du respect. La liste suivante présente une hiérarchie de formalités plus complexe ; les MJ peuvent l'adopter pour leurs propres campagnes, ou l'utiliser comme point de départ d'un système personnalisé.
Quelques suffixes familiaux pour le plaisir :
Tous ces suffixes peuvent être rattachés à un nom de famille - ou dans le cas des champions de clan, au nom du clan - mais ils sont loin d'être les seuls possibles. Il est courant que les termes de rang ou de position soient utilisés de la même manière qu'un honorifique, ou qu'ils soient associés à un honorifique comme s'il s'agissait de noms, comme dans les exemples suivants :
Doji Shigeru détient le rang de karo ou de “ministre” dans son clan. Comme il s'agit d'une position élevée, la plupart des samouraïs l'appelleront Doji-sama (Seigneur Doji). Il existe cependant de nombreux Doji-samas, et pour être plus précis, un samouraï peut plutôt dire Doji-karo (ministre Doji) ou karo-sama (Seigneur ministre). Ce dernier est particulièrement utilisé lorsque l'on s'adresse directement à lui, car il est plus respectueux d'utiliser un titre qu'un nom.
Mais il peut y avoir plus d'un Doji au rang de karo ! Si c'est le cas, les responsabilités de Shigeru deviennent alors pertinentes. Il est le ministre des Ports - à ne pas confondre avec Doji Shizuka, le ministre des Archives. En tant que tel, il peut être appelé minato no karo-sama (Seigneur ministre du ports) ou même simplement minato-sama (Seigneur du port). Quelle que soit la langue utilisée par les joueurs pendant le jeu, l'attention portée à l'étiquette des noms leur rappellera la pertinence politique du samouraï auquel ils s'adressent - ce qui ne devrait jamais être loin de l'esprit de leurs personnages.
Il en va de même pour les samouraïs qui règnent sur des domaines, des provinces, des villes ou d'autres domaines géographiques. Doji Haruka, le commandant de rang chui du château de Meian, peut être Doji-chui (Lieutenant Doji), chui-sama (seigneur lieutenant), ou Meian-sama (Seigneur de Meian). Doji Nobutada, le gouverneur de la province d'Itoshii, pourrait être Doji-saji (gouverneur Doji), saji-sama (Seigneur gouverneur), ou Itoshii-sama (Seigneur d'Itoshii). La complexité politique à grande échelle pourrait signifier qu'un samouraï influent pourrait détenir plusieurs titres à la fois ! À ce stade, c'est une question de contexte et de jugement : les PJ doivent-ils s'adresser à Doji Shigeru en sa qualité de ministre des Ports, ou de commandant du château Meian ? Cela dépend de la raison pour laquelle ils s'adressent à lui en premier lieu. La voie la plus sûre est généralement d'utiliser le titre le plus élevé, mais un subordonné militaire de la garnison du château lui répond en chui plutôt qu'en karo, et s'adressera à lui en conséquence.
L'utilisation de ces variantes de titres rend le role play plus compliqués, bien entendu, mais elle donne aussi de la saveur au jeu, en particulier dans une campagne politique, et permet de différencier plus facilement les PNJ si le jeu a une large distribution. Il peut y avoir des dizaines de Doji-samas à le Court d'hiver, mais si un samouraï dit aux PJ que Minato-sama, Meian-sama et Itoshii-sama sont tous dans le jardin, il n'y aura pas de confusion quant aux seigneurs auxquels il fait référence.